Dossier: Grossesse

Grossesse à risque: décryptage

Être enceinte est synonyme d’émotions en dents de scie, d’autant plus lorsque la grossesse est qualifiée de «grossesse à risque».

Texte: Helwi Braunmiller; photo: Unsplash

La gynécologie est une discipline qui a fortement évolué ces 50 dernières années. Comme en témoigne la précision des échographies et des diagnostics de laboratoire, les méthodes actuelles profitent tant à la future maman qu’à son bébé. Elles permettent d’identifier de nombreux risques à un stade précoce et de prendre des mesures pour protéger la mère et son enfant. Le revers de la médaille: les médecins inscrivent rapidement «grossesse à risque» dans le carnet de maternité. Une dénomination angoissante.

En fait, les grossesses à risque sont toujours plus nombreuses. Non pas parce que les femmes sont en moins bonne santé qu’avant, mais parce que les 17 facteurs de risque recensés autrefois sont passés à plus de 50 aujourd’hui. Tous ces facteurs peuvent – mais pas obligatoirement – avoir un effet négatif sur la grossesse. Certaines études révèlent que 50% des grossesses en Suisse sont qualifiées de grossesses à risque. Or, 97% des bébés viennent au monde en bonne santé.

Un danger grave est rare

Si votre médecin indique le terme «grossesse à risque» dans votre carnet de maternité, ne paniquez pas. Cela signifie avant tout que vous serez davantage suivie et, si vous le souhaitez, que vous passerez des examens plus poussés. Une grossesse dite à risque constitue rarement un danger grave pour la mère et l’enfant. Toutes les femmes enceintes de moins de 17 ans et de plus de 35 ans sont qualifiées de «grossesses à risque», même si les futures mamans et leur bébé sont en bonne santé. À ces âges, le risque d’un accouchement prématuré ou d’anomalies chromosomiques est plus élevé. Ceci s’applique également aux  grossesses gémellaires, même si elles se déroulent normalement: mathématiquement parlant, les jumeaux viennent au monde de manière prématurée. Le rhume des foins figure également sur la liste des risques. Certains facteurs impliquent automatiquement un suivi plus étroit: 

  • Le diabète: les diabétiques doivent surveiller davantage leur taux de glycémie pendant leur grossesse – pour leur propre protection, mais aussi pour celle de leur bébé.
  • Complications survenues lors de grossesses et d’accouchements précédents
  • Maladies du système cardio-vasculaire
  • Maladies d’autres organes de la femme enceinte
  • Hypertension artérielle - Hépatite ou VIH - Présentation du siège
  • Césarienne déjà pratiquée lors d’un accouchement précédent
  • Asthme

Grâce au progrès médical, la plupart des femmes vivent aujourd’hui une grossesse tout à fait normale. L’annotation «grossesse à risque» fait une réelle différence à la fin de la grossesse: dans ce cas, il est déconseillé d’accoucher à domicile ou dans une maison de naissance.

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