Douleurs chroniques: causes, traitement et soutien
Les douleurs chroniques handicapent fortement le quotidien, la vie professionnelle et les loisirs. Apprenez à les identifier suffisamment tôt et à améliorer votre qualité de vie.
L’essentiel en bref
- 10 à 40% de la population mondiale souffrent de douleurs chroniques. En Suisse, elles concernent environ 1,5 million de personnes.
- Ce sont les douleurs au dos qui deviennent le plus souvent chroniques, car elles sont les plus répandues en Suisse et dans toute l’Europe.
- Pour qu’un traitement donne des résultats, il faut tout d’abord savoir gérer les douleurs: en jouant soi-même un rôle actif, on devient «plus efficace» pour les soulager.
Les douleurs font partie de la vie. Pincements dans le dos, maux de tête et crampes abdominales en sont quelques exemples. En principe, elles constituent un signal d’alarme pour notre corps. Car elles nous font comprendre que quelque chose ne va pas.
Comment apparaissent les douleurs?
Les douleurs aiguës apparaissent brusquement et sont généralement la conséquence directe d’une blessure, comme une coupure, une brûlure ou une inflammation.
Si nous nous écorchons le bras en tombant, cela provoque une blessure dans les tissus. Leurs cellules envoient alors un signal de douleur pour avertir les récepteurs de la douleur, répartis dans l’ensemble de l’organisme.
Causes les plus fréquentes de douleurs dans le corps:
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Maladies de l’appareil locomoteur
Les douleurs au dos sont les plus courantes. Chaque année, en Suisse, elles touchent quatre personnes sur dix.
L’arthrose et les affections rhumatismales, elles aussi, sont largement répandues. Elles provoquent généralement des douleurs articulaires et musculaires de longue durée.
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Maladies avec lésions nerveuses
À long terme, l’alcool et certaines pathologies, notamment le diabète ou la sclérose en plaques, endommagent les nerfs. Ils provoquent des douleurs neuropathiques, également appelées douleurs neuropathiques.
Maladies les plus fréquentes endommageant les nerfs:
- Diabète: un taux de glycémie élevé entraîne une neuropathie diabétique, une lésion des nerfs périphériques, généralement accompagnée de douleurs, principalement dans les pieds et les mains.
- Lésions des nerfs: les blessures causées par un accident, une opération ou des traumatismes mécaniques peuvent endommager durablement les nerfs et être à l’origine de douleurs neuropathiques.
- Infections: le zona (herpès zoster) en un exemple fréquent. Le virus provoque des inflammations des nerfs qui, une fois l’épisode passé, peuvent se traduire par une névralgie post-herpétique, c’est-à-dire des douleurs persistantes.
- Maladies du système nerveux central: la sclérose en plaques, un AVC ou une lésion de la moelle épinière endommagent les voies neuronales du système nerveux central. Ce qui peut déclencher des douleurs neuropathiques.
- Carcinomes: en grossissant, les tumeurs peuvent endommager les nerfs. Il en va de même pour les thérapies destinées à combattre les cancers, notamment la radiothérapie et la chimiothérapie.
- Neurotoxines: une consommation excessive et chronique d’alcool, certains médicaments ou les neurotoxines chimiques peuvent entraîner des lésions des nerfs.
- Maladies génétiques: des anomalies génétiques rares, telles que la neuropathie héréditaire, qui affecte les nerfs périphériques des bras et des jambes, peuvent également déclencher des douleurs neuropathiques.
- Autres causes: les hernies discales, les maladies auto-immunes et les troubles métaboliques peuvent également endommager les nerfs et entraîner des douleurs neuropathiques.
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Maux de tête et migraine
Les maux de tête, dont lesmigraines et les céphalées de tension, font également partie des causes les plus fréquentes des douleurs.
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Cancers
Les cancers provoquent souvent des douleurs intenses.
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Maladies inflammatoires chroniques
Les rhumatismes, la fibromyalgie et les inflammations chroniques de l’intestin sont généralement associés à des douleurs.
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Blessures et interventions chirurgicales
Les accidents et les opérations peuvent entraîner des douleurs persistantes, soit directement soit indirectement, en favorisant le développement d’une arthrose.
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Douleurs spécifiques au sexe d’une personne
Certaines douleurs sont spécifiques au sexe féminin, notamment les douleurs menstruelles. Si les analgésiques ne parviennent pas à les atténuer, cela peut être le signe d’une endométriose.
Il s’agit d’une affection gynécologique au cours de laquelle des cellules similaires à la muqueuse utérine migrent vers d’autres parties de l’organisme, provoquant des douleurs intenses. 10% des femmes en âge de procréer sont atteintes d’endométriose.
Les variations hormonales tout au long du cycle ont également une influence sur d’autres algies. Des maux de tête apparaissent en relation avec le cycle menstruel et les douleurs articulaires sont plus fréquentes avant et pendant la ménopause.
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Douleurs psychosomatiques
Le psychisme peut aussi provoquer des douleurs physiques.
Les douleurs psychosomatiques sont provoquées par le stress, l’anxiété, la dépression, les conflits intérieurs ou des expériences traumatisantes. Leur action sur le corps entraîne des tensions musculaires, des maux de tête, de dos, de ventre – même sans cause physique apparente.
En activant le système nerveux, le stress peut entraîner des tensions musculaires, une mauvaise posture et des douleurs persistantes.
Par ailleurs, un stress psychologique chronique agit sur l’équilibre hormonal et les défenses immunitaires, ce qui aggrave ou entretient les troubles physiques tels que les douleurs.
L’anxiété et la dépression ont souvent tendance à abaisser le seuil de la douleur. Conséquence: on ressent des douleurs intenses, même en l’absence de cause organique.
Définition: qu’entend-on par douleurs chroniques?
Une douleur aiguë peut se transformer en douleur chronique. C’est le cas lorsqu’elle n’est pas traitée correctement.
Si une douleur persiste au-delà de trois mois, elle est considérée comme chronique. En Europe, une personne sur cinq a déjà souffert de douleurs chroniques. C’est ce que démontrent des études, qui révèlent également que les personnes âgées et les femmes sont plus souvent touchées par ce type de douleurs.
«Les restrictions physiques provoquées par les douleurs chroniques dues à des maladies sont celles qui pèsent le plus sur les sociétés à travers le monde», explique Konrad Streitberger, professeur et directeur du centre de la douleur interdisciplinaire à l’hôpital universitaire de Berne.
Causes: comment se développent les douleurs chroniques?
Les douleurs chroniques sont le résultat d’une interaction complexe entre facteurs physiques, neurobiologiques, psychiques et sociaux.
Lorsque les douleurs persistent, elles entraînent des modifications des cellules nerveuses du système nerveux central. Ce sont surtout les facteurs psychosociaux, comme le stress ou l’anxiété, qui font que les cellules nerveuses se connectent différemment.
Dans ce cas, les cellules nerveuses réagissent de manière hypersensible aux signaux de la douleur ou les interprètent de manière erronée. «Ce qui, à son tour, a un impact négatif sur la manière dont nous gérons la douleur et sur notre mémoire de la douleur», souligne Konrad Streitberger.
Un exemple: un corps vertébral de notre colonne vertébrale est cassé. Malgré une opération réussie et la guérison des lésions initiales dans les os, les muscles et les tissus, la douleur persiste.
Voici les causes les plus fréquentes des douleurs chroniques:
- Maladies de l’appareil locomoteur: modifications dégénératives de la colonne vertébrale, arthrose, polyarthrite rhumatoïde
- Douleurs neuropathiques: diabète, cancer, AVC ou nerfs irrités
- Inflammations chroniques: maladies rhumatismales ou maladies inflammations chroniques de l’intestin
- Maladies chroniques: migraine, céphalées de tension, fibromyalgie ou syndrome douloureux régional complexe
- Blessures: lésions articulaires au genou, à l’épaule ou à la hanche, déchirures musculaires, déchirure du tendon d’Achille, fractures des vertèbres et lésions de la moelle épinière
- Opérations: les interventions qui endommagent fortement les tissus ou les nerfs, ou qui sont associées à des douleurs postopératoires intenses, provoquent souvent des douleurs chroniques.
- Mauvaise posture: un dos cambré, un dos plat, une surélévation des épaules et une mauvaise position assise au poste de travail
- Hypersollicitation: sursollicitation continue ou récurrente des muscles, des articulations et de la colonne vertébrale
- Maladies psychiques et stress: dépression, troubles anxieux ou stress post-traumatique
Y a-t-il des causes psychiques aux douleurs chroniques?
«Les douleurs chroniques sont toujours provoquées par une pluralité de facteurs», précise le spécialiste de la douleur. Parmi eux, on retrouve presque toujours des facteurs psychiques comme le stress, l’anxiété ou les tensions sociales.
Les causes psychiques viennent accentuer la douleur en cas de douleur aiguë et favorisent l’apparition de douleurs chroniques «en provoquant une sensibilisation dans le cerveau, et donc une perception plus forte de la douleur», affirme le professeur.
Des études montrent également la relation inverse: les personnes souffrant de douleurs chroniques sont plus souvent atteintes de dépression ou d’anxiété que celles qui n’en ont pas.
Par ailleurs, le psychisme a une influence sur l’évolution des douleurs existantes. «Si l’on a peur que la douleur s’intensifie ou ne se dissipe pas, on incite les cellules nerveuses à renforcer la perception de la douleur», explique Konrad Streitberger.
Symptômes et conséquences
Les symptômes des douleurs chroniques sont multiples. Il est donc important de savoir, pour les personnes concernées, à quel moment il faut prendre le problème à bras le corps: «Si les douleurs aiguës commencent à se propager ou si elles sont moins fortes pendant un moment avant de s’intensifier à nouveau, vous devriez demander conseil à un médecin», recommande Konrad Streitberger.
Dans de tels cas, on remarque souvent l’apparition de troubles du sommeil, de problèmes digestifs et de suées récurrentes.
Voici un aperçu des signes physiques, psychiques et sociaux des douleurs chroniques:
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Signes physiques
- Douleurs permanentes ou récurrentes, souvent fulgurantes, brûlantes, sourdes ou lancinantes; l’intensité et la localisation peuvent varier.
- Raideurs et tensions musculaires
- Gonflements, inflammations, plaies
- Perte de mobilité et limitation fonctionnelle dans la vie de tous les jours
- Fatigue et épuisement en raison d’une sollicitation permanente
- Troubles du sommeil, problèmes d’endormissement ou difficultés à dormir sans se réveiller pendant la nuit
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Signes psychiques et sociaux
- Épisodes dépressifs, apathie, perte d’intérêt
- Irritabilité accrue, problèmes de concentration, manque d’appétit et perte de poids
- Anxiété, tendance à se tenir en retrait de la vie sociale et à s’isoler
- Vie professionnelle, relations sociales et loisirs restreints
- Manque de joie de vivre, pensées négatives et tendance à envisager le pire
- Préoccupation accrue de sa propre santé, inquiétude permanente
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Caractéristiques particulières des douleurs
- Les douleurs durent plus de trois mois ou sont récurrentes.
- Souvent, on ne trouve pas de cause organique claire; les douleurs sont «autonomes».
- Vie professionnelle, quotidien et qualité de vie limités
- «Mémoire de la douleur»: le système nerveux réagit durablement de manière excessive aux stimuli de la douleur.
Comment les douleurs chroniques agissent-elles sur notre corps? Réponse du professeur: «Les personnes concernées sont souvent épuisées, elles se retirent de la vie sociale et ont du mal à continuer à faire leur travail.»
L’impact des douleurs chroniques est tel qu’il se répercute sur la qualité de vie:
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Impact physique
- État d’épuisement persistant, troubles du sommeil et mobilité réduite
- Maladies associées fréquentes, telles que tensions musculaires, raideurs, problèmes digestifs et cardiovasculaires
- L’inactivité liée à la douleur peut entraîner une perte de masse musculaire, une prise ou une perte de poids et une détérioration générale de la santé.
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Impact psychologique
- Stress, tension nerveuse et anxiété
- Apparition d’une dépression
- Troubles du sommeil, troubles anxieux, troubles liés au stress
- Sentiment d’impuissance qui favorise les pensées négatives, comme le catastrophisme ou l’impression de subir une pression plus forte en matière de performance
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Impact social
- Vie sociale extrêmement réduite, solitude et isolement
- Répercussions fréquentes sur la vie professionnelle: moins de résistance au stress, absences répétées, risque de perdre son emploi
- Restrictions importantes pour les loisirs, le sport et les activités de la vie de tous les jours, ce qui a un impact négatif sur la joie de vivre
Comment diagnostiquer les douleurs chroniques?
En consultation, les spécialistes recherchent en premier lieu une cause physique telle qu’une blessure, une inflammation ou une tumeur. «Il faut les traiter le plus rapidement possible», comme le dit Konrad Streitberger.
Et d’ajouter: «Mais nous prenons aussi en compte les facteurs psychosociaux pour poser le diagnostic.» La personne doit-elle faire face à des conflits ou à des charges psychiques au sein de la famille, au travail, dans l’entourage?
Tout cela fait l’objet d’une anamnèse et d’une évaluation avec le ou la patiente afin de voir ce qu’il est possible de changer dans le cadre d’une thérapie globale.
«Cela ne sert à rien de faire des infiltrations ou de passer et de repasser sur une table d’opération si les problèmes psychiques ou sociaux, qui sont en grande partie à l’origine de douleurs au dos, ne sont pas identifiés», souligne l’expert.
Les spécialistes recommandent également aux personnes souffrant de douleurs persistantes de réagir suffisamment tôt. «Plus les personnes concernées agissent tôt, moins les modifications du système nerveux central liées à la douleur sont importantes et plus nous pouvons travailler avec les patientes et les patients.»
Mais qu’est-ce que cela signifie, «agir suffisamment tôt»? Konrad Streitberger précise que chaque cas est individuel. Mais si le syndrome douloureux persiste plus d’un mois, en particulier lorsque l’on ne peut pas se rendre au travail en raison de la douleur, il faut se demander si des facteurs psychosociaux peuvent en être à l’origine et si untraitement multimodal doit être envisagé.
Douleurs sans cause claire
Les médecins ne sont pas toujours en mesure d’identifier clairement ce qui déclenche les douleurs chroniques. La fibromyalgie en est un exemple. La plupart du temps, les malades souffrent de douleurs dans les muscles et le tissu conjonctif dont l’intensité varie et qui peuvent se faire sentir à différents endroits.
Dans le milieu de la recherche, on les qualifie de douleurs chroniques primaires. Les scientifiques en neurologie partent de l’hypothèse que les changements au niveau des cellules nerveuses du cerveau sont d’origine génétique, physique et psychosociale.
Mais ils ne savent pas exactement comment ces douleurs voient le jour. Il est toutefois prouvé que les personnes concernées en souffrent. Pour mieux comprendre ces douleurs, il faut les saisir systématiquement, y compris leur intensité, la sensation ressentie et d’autres éléments permettant de décrire la manière dont elles sont perçues.
Traitements possibles
Selon Konrad Streitberger, il est essentiel que les personnes touchées apprennent à gérer les douleurs dans le cadre du traitement.
Car c’est le premier jalon d’un traitement de la douleur réussi. Pour y parvenir, plusieurs méthodes sont proposées. En font partie:
- La physiothérapie
- La relaxation, comme le yoga ou la méditation
- La psychothérapie
- Les changements dans l’environnement professionnel et social
«Nous sommes très prudents en ce qui concerne les médicaments. Les analgésiques puissants, comme les opioïdes, peuvent rapidement créer une dépendance», avoue l’expert. Par ailleurs, des études ont révélé que les opioïdes, s’ils sont utilisés de manière prolongée, augmentent même la sensibilité à la douleur.
L’activité physique fait aussi partie du traitement: «Au lieu de se ménager de peur d’avoir mal, il faudrait rester le plus actif possible sur le plan physique», explique Konrad Streitberger. L’absence d’activité physique provoque des tensions et une diminution de la masse musculaire, ce qui exacerbe la douleur.
L’activité physique peut se résumer à aller se promener régulièrement. Mais en général, il est nécessaire de faire des exercices ciblés et expliqués par un-e physiothérapeute pour développer les muscles et soulager les douleurs à long terme.
Est-il possible d’en guérir?
Le professeur Konrad Streitberger compare souvent les douleurs chroniques au diabète: «Nous ne pouvons pas faire disparaître la maladie, en l’occurrence les douleurs chroniques, d’un simple coup de baguette magique. Mais si les personnes concernées apprennent à bien les gérer, il est possible de les reléguer au second plan et de retrouver en grande partie une bonne qualité de vie.»
Néanmoins, les douleurs chroniques peuvent disparaître presque complètement en l’espace d’un an, en particulier si on les traite à un stade précoce, et dans de rares cas, après des années d’évolution.
Cela s’explique par le fait que, dans le système nerveux central du cerveau, les cellules nerveuses se modifient en permanence et sont capables de répondre à de nouvelles impulsions, positives, qui réduisent la douleur.
Les douleurs chroniques au quotidien: conseils et stratégies
Il faut avant toute chose accepter les douleurs chroniques pour aborder le quotidien de manière positive. Il ne s’agit pas uniquement d’accepter de vivre avec. Il convient de se pencher sur le sujet afin de savoir comment les douleurs se manifestent dans l’organisme et comment contribuer à améliorer la situation.
C’est ce qui permet aux personnes touchées d’être plus efficaces. Et c’est justement cette efficacité personnelle qui donne les clés pour mieux gérer les douleurs de manière autonome. «Les personnes concernées ont souvent l’impression d’être impuissantes et elles se focalisent uniquement sur les douleurs», explique le professeur.
Aussi est-il important, selon lui, de jouer un rôle actif dans le traitement de la douleur pour renforcer la confiance en soi.
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Acceptez la douleur
La douleur fait partie de vous; elle n’est pas votre adversaire. En être conscient-e permet de détourner votre attention de la douleur et vous aide à la surmonter.
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Restez actif-ive
L’activité physique est bien souvent le meilleur remède contre la douleur. Essayez de découvrir ce que vous pouvez faire et où sont vos limites. En pratique, vous observerez peut-être un regain de la douleur à court terme sans pour autant craindre qu’elle empire.
Un accompagnement professionnel, dans le cadre d’une physiothérapie par exemple, est conseillé ici.
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Profitez de la vie
Portez votre attention sur les choses qui vous apportent de la joie et vous font plaisir: continuez à voir vos ami-es et à pratiquer vos loisirs. Cela vous aidera à gérer la douleur et à réduire le stress .
Des études montrent que les patientes et les patients atteints de douleurs qui ont des distractions et sont positifs présentent un seuil de douleur plus élevé par rapport à ceux qui ont une attitude négative.
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Prenez le temps de souffler
Quelles sont les situations dans votre vie privée, professionnelle et sociale que vous pouvez changer pour être moins stressé-e et vous sentir mieux? Faites davantage de breaks dans votre vie pour retrouver des îlots de calme.
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Chaque thérapie en son temps
Ne faites pas trop de choses à la fois, par exemple de la physiothérapie, de l’ergothérapie, des massages, de l’ostéopathie, de l’acupuncture et, en plus, de la méditation.
Veillez à ce que votre thérapie couvre vos besoins physiques et psychologiques. Faites-vous conseiller par un-e spécialiste.
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Faites-vous accompagner de manière professionnelle
Abordez avec votre médecin de famille la question des spécialistes impliqués dans le traitement de vos douleurs et, parmi eux, de la personne qui doit faire le lien entre tous.
Il peut s’agir, par exemple, de médecins de famille, de spécialiste en algologie ou d’autres personnes ayant suivant une formation en médecine de la douleur. Vous trouverez le personnel formé à cet effet sur le site Web de l’organisation Swiss Pain Society.
Comment prévenir les douleurs chroniques?
Tout ce que nous pouvons faire pour notre santé nous protège également des douleurs chroniques. Voici les principales mesures de prévention:
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Restez actif-ive
L’activité physique est importante pour votre santé. Elle réduit le stress, active la circulation sanguine, favorise la force musculaire et rend les articulations plus flexibles. Le tout permet de prévenir les douleurs.
Des activités d’intensité modérée, comme se promener, nager ou faire du yoga, empêchent l’apparition de tensions et les mauvaises postures.
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Réagissez suffisamment tôt en cas de douleurs
Si des douleurs aiguës ne disparaissent pas d’elles-mêmes au bout de quelques jours, traitez-les rapidement. Mieux vaut agir trop tôt que trop tard.
Un traitement adéquat des douleurs aiguës intenses comprend généralement la prise à court terme d’analgésiques prescrits par un professionnel de la santé.
D’autres mesures, comme l’apposition de froid ou de chaleur, l’immobilisation ou l’activité physique, font également partie du traitement. Celles-ci sont individuelles et devraient être abordées avec un spécialiste.
Si vous souffrez de douleurs persistantes, réfléchissez à votre situation psychique et sociale afin d’identifier d’éventuels facteurs de stress et discutez-en avec votre médecin de famille.
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Réduisez le stress
Identifiez les sources de stress dans votre quotidien, que ce soit à la maison ou au travail. Prenez des mesures pour les réduire. «C’est l’une des mesures de prévention les plus importantes pour lutter contre les douleurs chroniques», souligne Konrad Streitberger.
Intégrez des méthodes de relaxation dans votre quotidien. en font notamment partie la relaxation musculaire progressive, le training autogène, la méditation et la pleine conscience. Elles permettent d’éviter les tensions musculaires liées au stress.
Réduire le stress a un effet préventif sur les douleurs dites de tension et les troubles psychosomatiques.
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Vivez sainement
Ce qui est valable pour la santé l’est également pour les douleurs chroniques: veillez à avoir une alimentation équilibrée, à dormir suffisamment. Renoncez au tabac, à l’alcool et autres substances.
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Optimisez votre environnement de travail
Évitez de prendre demauvaises postures et veillez à avoir un poste de travail ergonomique pour prévenir l’apparition de douleurs dorsales et de tensions musculaires.
Faites régulièrement des pauses pour atténuer le stress. Si le stress prend le dessus, réfléchissez à ce que vous pouvez faire pour changer la situation.
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Renforcez votre mental
Prenez soin de votre mental. La pleine conscience aide à mieux appréhender son propre bien-être, ses sentiments et ses besoins, à réduire le stress et à rééquilibrer les émotions.
Prenez encore plus soin de vous. Prenez du temps pour vous, accordez-vous des pauses, déconnectez-vous de temps en temps des réseaux sociaux et mettez vos appareils numériques de côté. Fixez-vous aussi des limites, tant au niveau professionnel que privé, pour éviter d’être surmené-e.
Maintenez les contacts sociaux. Passez du temps avec des personnes qui vous font du bien. Cela vous aidera à abaisser le niveau de stress et préservera votre psyché.
Et concentrez-vous sur les choses positives dans votre vie pour repousser les pensées négatives et les schémas qui y sont liés. Vous serez alors plus calme, plus équilibré-e et diminuerez votre stress.
Quel est le soutien apporté par la caisse maladie?
L’assurance de base rembourse une partie des coûts du traitement des douleurs chroniques (déduction faite de la franchise et de la quote-part) si les thérapies sont médicalement nécessaires et reconnues par la caisse maladie. En font partie:
- Traitement auprès du médecin de famille et de la spécialiste: consultations, diagnostic et traitement, y compris les médicaments antidouleur
- Physiothérapie: 9 séances, sur prescription médicale, pour le traitement de la douleur et le renforcement musculaire
- Psychothérapie: si elle est médicalement indiquée et suivie auprès de spécialistes reconnu-es
- Ergothérapie: si les fonctions sont limitées au quotidien
- Médicaments: antidouleurs prescrits par un médecin et figurant sur la liste des spécialités
- Autres méthodes: acupuncture, par exemple, si elle est pratiquée par une personne qualifiée
Découvrez ici des informations détaillées sur les coûts pris en charge par Sanitas.
Contributions aux coûts plus généreuses et prestations supplémentaires grâce à l'assurance complémentaire
Une assurance complémentaire offre des prestations supplémentaires pour le traitement de la douleur.
En fonction du modèle choisi, elle peut contribuer aux coûts de la médecine alternative (MTC, ostéopathie ou homéopathie, par exemple), de la chiropraxie, de la psychothérapie non médicale, des thérapies complémentaires, telles que la thérapie craniosacrale ou le shiatsu, des programmes spécifiques au traitement de la douleur ainsi qu’aux abonnements de fitness et aux cours.
Case Management de Sanitas: toujours là pour vous dans les moments difficiles
Le Case Management de Sanitas accompagne les assuré-es en cas de maladie et d’accident, de pathologies psychiques et psychosomatiques, et les aide dans le cadre de leur réinsertion professionnelle.
Les Case managers assument également une fonction de conseil lorsqu’il s’agit de coordonner les thérapies appropriées, de choisir les moyens auxiliaires et d’organiser l’aide à domicile.